LA PRÉVENTION,
C'EST RENTABLE!
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L'absentéisme
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L’absentéisme, le grand mal
des entreprises
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Le niveau d’absentéisme sert souvent dans nos organisations
de baromètre du niveau de santé des employés.
L’absentéisme n’est en fait que la pointe de
l’iceberg quantifiable et qualifiable. L’absentéisme
s’avère dans plusieurs cas la conséquence directe
d’une lésion professionnelle ou d’un stress que
le travailleur développait depuis longtemps. Les maux de
tête et de dos, les problèmes de concentration, l’anxiété
et la fatigue affectent la santé du travailleur; ces indispositions
causent une baisse de la productivité sans nécéssairement
entraîner une absence. Ce sont des problèmes importants
auxquels les organisations doivent s’attaquer.
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L’absentéisme en quelques
chiffres
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Selon Statistique Canada, en 1998
| Il s’est perdu, au Canada, en moyenne 7.8 jours de
travail par travailleur. Cela représente une perte
de 72 milliards de jours de travail, soit une hausse d’une
journée environ depuis 1995. |
| Le secteur de la santé affiche le plus haut taux
avec 11,5 jours d’absence par employé chaque année. |
| Les infirmières détiennent le taux d’absentéisme
le plus élevé parmi toutes les professions avec
17,4 jours par année. |
| Le taux d’absentéisme est 30% plus élevé
au secteur public qu'au secteur privé. |
| Les travailleurs syndiqués s’absentent deux
fois plus souvent que ceux qui ne le sont pas. |
Santé Canada estime à
16 milliards de dollars par année les coûts en
remplacement et en baisse de productivité pour l’économie
canadienne.
Selon une étude publiée en 19901,
l’efficacité de la main d’œuvre suppléante
est d’environ 75%, ce qui entraîne une baisse nette
de la productivité.|
1 Shephard,R.J.
(1990) Cost and benefits of an exercising versus a non exercising
society. Paru dans Exercise, Fitness and Health
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Les lésions professionnelles
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Qu’est-ce qu’une lésion
professionnelle?
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| « Une lésion
professionnelle consiste en une blessure ou une maladie
qui survient par le fait ou à l’occasion d’un
accident du travail ou d’une maladie professionnelle,
y compris la récidive, la rechute ou l’aggravation.
Ces notions englobent donc les accidents de travail, les
maladies professionnelles et les cas de récidive,
de rechute ou d’aggravation. » |
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Bernard
Cliche
Avocat en droit du travail chez Flynn Rivard,
Québec
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Les maladies professionnelles regroupent l’ensemble des
atteintes musculosquelettiques rattachées au travail
excessif ou répétitif. Nous entendons par maladies
musculosquelettiques, celles qui se terminent par «
ite » et qui affectent majoritairement le dos et les membres
supérieurs du corps comme les tendinites, les bursites
ou les épycondilites .
Une lésion attribuable au travail répétitif
(LATR) affecte le système musculosquelettique; elle peut
être causée par des efforts, des postures contraignantes,
des vibrations ou des mouvements qui se répètent
jour après jour. Une lésion professionnelle attribuable
au travail répétitif se développe graduellement
au fil du temps. Elle doit être prise au sérieux
car elle peut laisser des séquelles si on intervient
trop tard. Elles sont toutes aussi longues à s’installer,
qu’elles le sont à disparaître! Abuser maintenant
c’est souffrir plus tard!
Les accidents de travail sont généralement imprévisibles;
ils découlent de la négligence, de mesures de
sécurité déficientes ou d’importants
facteurs de risque. Si les accidents de travail se retrouvent
en cette fin de siècle majoritairement en usine, les
maladies professionnelles touchent quant à elles l’ensemble
des travailleurs.
Voir aussi :
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Qui sont les travailleurs à risque?
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Bonne question ! Le type de lésion varie beaucoup selon
la profession et le secteur d’activité, mais les maux
de dos semblent les lésions les plus courantes. Ce mal
« moderne », croissant depuis les trente dernières
années, touche toutes les couches de la société
et toutes les catégories de travailleurs. Selon Action-Prévention
Vol.3 No.1 Mars 1997 « À des degrés
divers et pour des durées qui varient selon les individus,
le mal de dos affecte en moyenne chaque année huit personnes
sur dix ». Le modernisme visant l'amélioration
de notre qualité de vie, a affecté notre condition
physique et par le fait même cette qualité de vie!
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Une étude effectuée par l’Institut
de Recherche en Santé et en Sécurité
du Travail du Québec (IRSST) entre 1984
et 1987 auprès de 2 300 travailleurs a démontré
que pour 7.4% d’entre eux, 68% des journées d’absence
étaient imputables aux maux de dos. Plus de 55% des
travailleurs affligés étaient âgés
entre 25 et 44 ans. Les mineurs, les bûcherons, les
chauffeurs, les infirmiers et les préposés aux
malades semblaient les professionnels les plus affectés. |
Une recherche menée en 1994 par Santé
Québec a révélé que les
plus hauts taux de lésions professionnelles (accidents
de travail et maladies professionnelles) étaient observés
dans le secteur manufacturier et que, touts secteurs confondus,
les hommes étaient 2.5 fois plus touchés que les
femmes.
Le niveau et la nature des risques varient d’un secteur à
l’autre. Voici ce qui peut affecter les travailleurs dans
certains secteurs d’activité.
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Milieu hospitalier
Près de la moitié des accidents qui
s’y produisent annuellement affectent le dos selon la
CSST. Le personnel soignant doit déplacer plusieurs
fois par jour des personnes à mobilité réduite,
le dos en prend alors souvent pour son rhume. |
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Service de garde
À force de soulever des enfants et d'utiliser un mobilier
conçu pour ces derniers, les éducateurs et les
éducatrices de garderie souffrent de maux de dos. Ces
lésions représentent 47% des accidents de travail
dans ce secteur selon la CSST. Plus de 28 500 journées
d’absence ont été enregistrées par
la CSST chez ces travailleurs en 1996. |
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Commerce et Administration
Du commis qui descend un étage pour chercher
une nouvelle boîte de papier à photocopieur,
au livreur qui déplace jour après jour des charges
trop lourdes, en passant par la secrétaire qui doit
déplacer des boîtes d’archives, le dos finit
tôt ou tard par s’en ressentir. Les caissiers et
les caissières, qui répètent sans cesse
les mêmes gestes et qui travaillent continuellement
debout, infligent eux aussi un traumatisme à leurs
dos. Le simple fait de travailler avec un moniteur d’ordinateur
placé trop haut, être assis dans un fauteuil
de travail mal ajusté ou utiliser un clavier monté
sur une pile de dossiers, constituent autant de périls
pour le dos. |
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Quels sont les coûts imputables aux
lésions professionnelles?
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En sachant qu'une blessure au dos équivaut en moyenne à
41 jours d’absence et coûte plus de 2000 $, nous trouvons
tout de suite des avantages à la prévention. Comme
le rappel la CSST dans ses publicités, « Une lésion
ça coûte cher à tout le monde ».
| Coûts
pour l’entreprise |
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Formation du remplaçant
Travail d’équipe moins efficace
Répercussions sur le climat de travail
Augmentation de la cotisation annuelle à la CSST….
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| Coûts
pour le travailleur |
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Douleur
Usure du corps, séquelles
Diminution de l’employabilité
Diminution de la qualité de vie…
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| Coûts
sociaux |
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Impact sur la famille
Traitements multiples par les services de santé
Individu moins fonctionnel
Frais payés par la CSST…
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Au Québec seulement, où l’on compte près
de 2,6 millions de travailleurs et 190 000 employeurs, la Commission
de la Santé et de la Sécurité du Travail
(C.S.S.T) a rapporté en 1998 que :
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208 décès ont été
enregistrés en milieu de travail dont 134 à
la suite d’un accident de travail et 74 suite à
une maladie professionnelle. |
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| • |
138 196 travailleuses et travailleurs
québécois ont dû s’absenter de
leur travail en raison d’une lésion professionnelle;
cela aura représenté un total de 12,3
millions de jours de travail perdus. |
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| • |
Les lésions attribuables au travail
répétitif (LATR) et aux efforts excessifs,
souvent appelées les maladies en « ite »,
comme les tendinites, les bursites ou les épicondylites,
occupent toujours le premier rang des maladies
professionnelles. |
Une enquête menée par Santé
Québec en 1987 révèle que les
maux de tête et les maux de dos représentent respectivement
le second et le quatrième plus importants
problèmes de santé déclarés par
les québécois.
La durée moyenne d’indemnisation pour
une lésion professionnelle serait de 41 jours
selon une enquête publiée en 1993 par Santé
Québec. La durée d’indemnisation
pour des maladies professionnelles serait trois fois plus
longue que celle pour des accidents de travail.
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L’Institut de
Recherche en Santé et en Sécurité du
Travail du Québec (IRSST) rappèlle
l’importance de la prévention des maux de dos.
Ils occasionnent des coûts directs en indemnités
de quelque 130 millions de dollars par année au Québec. |
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L’Organisation
Internationale du Travail (OIT/ILO de l’ONU))
estime que les pertes économiques imputées
aux lésions professionnelles ont atteint, en 1998,
4% du produit national brut (PNB) mondial, sans compter
les dommages indirects ou d’ordre psychologique non
chiffrables causés aux familles et aux collectivités.
Selon l’OIT/ILO,
« bien que les accidents de travail traditionnels
soient à la baisse, il n’en demeure pas moins
qu’il y a augmentation des lésions musculosquelettiques
et du niveau de stress ». |
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Selon le rapport 1997 de l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS de l’ONU),
les accidents de travail sont à l'origine de plus
de 120 millions de traumatismes et d'au moins 220 000
décès chaque année dans le monde.
Le rapport stipule également qu’il se produit
chaque année environ 160 millions de cas de maladies
professionnelles, dont 30 à 40 % qui peuvent
déboucher sur une maladie chronique et 10 % sur une
incapacité professionnelle permanente. Les enquêtes
identifient un stress psychologique accru en milieu de travail.
Seulement 20 à 50 % des travailleurs dans les pays
industrialisés ont finalement accès à
de bons services de médecine du travail. |
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Le stress
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Qu’est-ce que le stress?
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Le stress est une réaction à une chose considérée
comme un défi ou une menace. Certaines situations sont
stressantes pour tout le monde alors que d’autres affectent
les gens de différentes manières. Lorsque vous êtes
stressé, votre corps se met en état d’alerte.
Vous êtes plus fort et plus vigilant, du moins pour un certain
temps. Dans une situation de grand danger, cette force supplémentaire
peut même vous sauver la vie ou simplement vous aider à
accomplir une tâche ou vivre un changement important.
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Qui sont les travailleurs à risque?
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Le stress occasionnel fait partie de la vie. L’accumulation
de stress s'étend généralement sur plusieurs
mois ou sur plusieurs années. Dès qu’il dépasse
les limites raisonnables, le stress devient très dangereux.
Le stress auquel nous faisons face et la manière dont nous
le contrôlons, ont un effet sur notre santé, nos
relations avec les autres et notre rendement au travail. En bref,
le stress accumulé a un effet sournois ! Aucun travailleur
est à l’abri.
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Un sondage canadien mené en 1992 dans
divers milieux de travail par L’Institut
canadien de la recherche sur la condition physique et le mode
de vie, nous apprend que la peur d’une
mise à pied représente une cause importante
de stress pour les employés dans plus de la moitié
des industries et des manufactures du secteur industriel.
Alors que les compagnies essaient d’augmenter leur production
avec un personnel réduit, le manque de temps est un
facteur de stress chez la moitié des travailleurs des
quelque 4000 milieux de travail sondés. Le sondage
révèle également que la fatigue physique
est présente dans 30% des entreprises du secteur industriel
alors que la fatigue mentale touche plus de 42% des
organisations du secteur des services et des finances. |
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Quels sont les coûts imputables au
stress?
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Les premiers signes physiques de stress non contrôlé
sont l’insomnie, les maux de tête, la fatigue et la digestion
difficile. Mal contrôlé pendant longtemps, le stress
peut causer des problèmes de santé plus graves tels
que l’anxiété chronique, l’hypertension,
un ulcère, une dépression ou une maladie du cœur.
Le stress peut également devenir une importante source d’irritabilité
pour l’entourage de la personne touchée.Sous l’effet
du stress, la plupart des gens deviennent tellement préoccupés
par leurs problèmes qu’ils en oublient les autres. Ils
finissent par faire subir aux autres ces mêmes malaises. Il
peut en résulter des ressentiments entre les membres d’une
même famille, sans compter la possibilité de perdre
ses amis. Ainsi le stress devient rapidement un problème
familial, non plus un problème individuel ou professionnel.
Pour ce qui est de votre rendement au travail, le stress peut à
court terme vous rendre plus productif et plus efficace mais il
vous épuisera graduellement. Vous serez plus faible et vous
vous fatiguerez plus facilement. Vous aurez également plus
de difficulté à vous concentrer et vous commencerez
à prendre de mauvaises décisions de gestion. En raison
de la fatigue et du manque de concentration, vous deviendrez finalement
beaucoup plus sujet aux accidents de travail et vulnérable
aux maladies.
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L’Organisation
Internationale du Travail (OIT / ILO) stipule dans
son rapport annuel de 1993 sur le travail que « Le stress
relié au travail a coûté en 1992 près
de 200 milliards de dollars à l’économie
américaine sous forme de baisse de productivité,
d’absentéisme, de réclamations d’assurance
ou de frais d’hospitalisation et de convalescence »..
La prévention est donc plus rentable que jamais! |
Le Conseil national américain sur
les compensations d’assurance ainsi que le Bulletin
de la santé et de la sécurité au travail on
rapporté au milieu des années ’90 que :
| Le stress empêche chaque jour près d’un
(1) million de travailleurs américains de
se rendre au boulot. |
| 85% des accidents de travail sont reliés
directement au stress. |
| 75% des problèmes de santé les plus
fréquemment retrouvés chez les travailleurs
sont reliés au stress. |
| Le stress semble avoir été l’élément
ayant amené le tiers des travailleurs à
quitter leur emploi. |
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Solutions
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Comment peut-on contrôler le stress
et les lésions professionnelles?
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N’attendez pas que le stress fasse boule de neige et que
tous les problèmes qu’il provoque ne vous rendent
la vie encore plus difficile. Pour prévenir ces problèmes,
la solution ne consiste pas à éviter ou à
éliminer totalement le stress (ce qui est impossible
de toute façon) mais à le contrôler et à
connaître ses limites. Il faut identifier les facteurs
de stress négatif dans votre vie et les maîtriser
efficacement. Il faut commencer par s'observer afin d’identifier
les éléments stressants et de savoir quand, comment
et pourquoi ils surviennent. Quand vous comprendrez de quelle
manière le stress vous influence, vous n’aurez qu’à
vous détacher de vos mauvaises habitudes et en créer
de bonnes.
Il faut ensuite adopter une nouvelle attitude et respecter certaines
règles élémentaires qui vous aideront à
contrôler votre stress. En voici quelques-unes issues
des publications de Santé Canada :
| Apprenez à vous détendre physiquement
et mentalement au travail en variant vos tâches. |
| « Divisez pour régner
» Adam Smith. Lorsque
vous êtes aux prises avec un problème sérieux,
essayez d’en considérer les éléments
plutôt que le tout. Petit à petit, le problème
vous semblera beaucoup plus facile à résoudre. |
| Dressez vos priorités. |
Soyez réaliste en répartissant votre emploi
du temps
|
| Prenez de courtes pauses de temps à autre.
Celui qui travaille sans arrêt durant une journée
devient progressivement moins efficace. |
| Faites-vous plaisir et diversifiez vos intérêts
afin d’oublier momentanément vos problèmes.
Le sport, les rencontres, la lecture peuvent très
bien vous aider. |
| Parlez aux autres de ce qui vous stresse. Un ami, un
conseiller ou un professionnel pourra vous aider à
voir une situation stressante sous un jour nouveau et
à trouver une solution valable. |
| Écoutez votre corps car il vous dira quand
vous lui en demandez trop. |
Enfin, qu’il s’agisse de prévenir le stress
ou les lésions professionnelles, il n’existe globalement
que deux attitudes qui peuvent être adoptées. On
peut être «pro-actif» en s’appliquant
à prévenir le problème à la source
ou être «réactif» en tentant de régler
le problème lorsqu’il s’est déjà
manifesté et qu’il a peut-être déjà
causé des torts irréparables.
Si tous s’entendent pour dire qu’il est préférable
de prévenir le stress et les maladies professionnelles
que de les guérir, il n’en demeure pas moins qu’un
choix de mesures autant préventives que correctives doit
être adopté.
Nous nous appliquerons dans les prochaines sections à
vous expliquer deux solutions pour contrer efficacement le stress
et les lésions professionnelles qui ont déjà
fait leurs preuves.
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Est-ce vraiment une priorité?
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Le traitement préventif et correctif du stress ainsi que
des maladies professionnelles est devenu une priorité autant
pour les instances nationales qu’internationales. Les gouvernements
souhaitent, par le biais de diverses mesures, presser les employeurs
d’emboîter le pas!
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Le gouvernement québécois
s’y est appliqué en mettant à la disposition
des employeurs des programmes incitatifs intéressants.
En effet, la CSST a mis sur pied en 1996 les mutuelles de
prévention afin d’encourager l’adoption de
mesures concrètes par les employeurs. Une mutuelle
de prévention est un regroupement d’employeurs
qui choisissent de s’engager dans une démarche
de prévention des lésions et de réadaptation
des accidentés en vue de bénéficier d’une
tarification annuelle (cotisation CSST) relative à
leurs efforts. La prévention est donc plus rentable
que jamais! |
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Les messages proposés par des publications
et des études démontrent clairement la priorité
accordée au travailleur par les différentes
instances politiques. L’Institut
canadien de la recherche sur la condition physique et le mode
de vie a souligné, par exemple, suite à
une étude menée en 1992 auprès de 4000
milieux de travail et mandatée par l’Unité
de la condition physique et de la vie active de Santé
Canada, que : |
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«
Un peu de stress est sans doute nécessaire
à la productivité. Toutefois, un stress
excessif gaspille une bonne partie de l’énergie
mentale des travailleurs. Les entreprises soucieuses
d’augmenter leur productivité ont avantage
à canaliser cette énergie vers le
travail en minimisant le stress chez les employés.
»
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Quant aux recommandations proposées aux entreprises,
elles vont également dans le même sens :
| Investir dans l’éducation et le perfectionnement
des employés. |
| Offrir aux employés des programmes d’activité
physique et de gestion du stress afin de réduire
la tension mentale et le stress physique. |
| Proposer aux employés des horaires souples
pour leur permettre de poursuivre des activités
relaxantes et des activités physiques, à
un moment opportun de la journée. |
| Encourager les relations saines et diminuer les
confrontations entre collègues par le biais
de programmes de communication et de règlement
de conflits. |
| Offrir une planification financière aux employés
qui en ressentent le besoin. |
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L’ONU, quant à elle, n’abandonne pas
non plus. Dans son rapport 1999, L’Organisation
Internationale du Travail (OIT / ILO) recommande
en effet aux pays industrialisés de concentrer
leurs efforts autour des priorités suivantes :
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| Prévention des maladies professionnelles
et promotion de la santé |
| Problèmes ergonomiques, travail répétitif
et lésions musculosquelettiques |
| Stress, facteurs psychologiques, surcharge,
rythme et climat de travail |
| Gestion de la santé et sécurité
au travail |
| Diminution des habiletés de la force de
travail |
| Droit à l’information |
| Dangers entourant les substances chimiques |
| Utilisation de nouvelles technologies |
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